Unuiĝo Franca por Esperanto
Biblioteko Hippolyte Sebert
à la page de présentation "Deux Merveilles"
Tour Gabriel.
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Après avoir visité la ville et l’abbaye, il ne faut pas manquer de faire extérieurement le tour du Mont soit sur la grève à marée basse, soit — et mieux — en bateau quand la mer entoure le rocher. Les admirables vues d’ensemble qu’on découvre tour à tour de l’Ouest, du Nord et de l’Est, au cours de cette circumnavigation, complètent et coordonnent les impressions de détail.
Chapelle St-Aubert.
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En sortant de la porte de l’Avancée et en tournant à l’Ouest, on passe d’abord au pied des anciens Fanils ou magasins fortifiés de l’abbaye, remplacés en 1828 par une vaste caserne pour la garnison. Plus loin s’avance la grosse tour Gabriel (1524), jadis surmontée d’un moulin à vent ; elle porte aujourd’hui un petit phare au pied duquel vient mourir le lit régularisé du Couesnon. À l’angle Nord-Ouest du Mont, un rocher de granit se dresse à pic au-dessus de la grève, et une petite chapelle dédiée à saint Aubert s’y montre pittoresquement juchée. Dès qu’on a doublé ce cap, on voit se dresser dans toute sa majesté le grand mur de la Merveille au-dessus des grands arbres étagés du Petit-Bois. À ses pieds une tour ruinée indique la fontaine de Saint-Aubert qu’un long degré fortifié reliait autrefois à l’abbaye. Enfin, en tournant vers l’Est on retrouve l’incomparable vue d’ensemble des remparts de la ville et de l’abbaye dominée par le pignon de la Merveille, et le chevet flamboyant de l’église.
Le Mont-Saint-Michel. — Côté Nord-Est.
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Enseigne de la
Vierge de Tombelaine,
XVe siècle.
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Tombelaine qui surgit à 2 500 mètres du Mont, au Nord-Est, peut être le but d’une dernière promenade. Ce n’est qu’un îlot de granit, inculte et sauvage, rocher à peine voilé de broussaille, dressant à 46 mètres au-dessus des grèves sa vague silhouette de bête accroupie. Mais son histoire est intimement liée à celle du Mont. Nous avons déjà dit son rôle militaire pendant la guerre de Cent Ans, alors qu’il servait de point d’appui aux Anglais. Il fut, en outre, dès le Xe et jusqu’au XVIIe siècle, une annexe religieuse de l’abbaye. Il portait alors une chapelle et un prieuré sous la curieuse invocation de Notre-Dame-la-Gisante, et la douce image de la Madone veillait sur l’immensité des grèves, à côté de l’Archange à l’épée fulgurante qui terrassa comme elle le démon.
MARCEL MONMARCHÉ.
[Pêcheurs à pied.]
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PARIS. — TYP. PH. RENOUARD.