Unuiĝo Franca por Esperanto
Biblioteko  Hippolyte  Sebert

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LA FEMME DU MONDE
ET
L’ENFANT DU PEUPLE.

3/7

Abordons une autre question.

Quand vous traversez Paris pendant les fortes chaleurs de l’été, laissant le bord de la mer pour les hautes montagnes, n’avez-vous jamais réfléchi au triste sort des enfants qui, le soir, jouent sur le seuil de leur porte, ayant pour océan le ruisseau fangeux, pour horizon la rue étroite, pour verdure les arbres désséchés du boulevard ? Comme vos chéris, ils ont eux aussi besoin de repos, besoin de puiser une nouvelle énergie pour supporter les rigueurs de l’hiver qui viendra. Depuis longtemps déjà la ville de Paris installe à la campagne, l’été, les enfants des écoles municipales. Mais le choix se porte uniquement sur les écoliers au-dessus de dix ans ; et que de larmes amères versent les plus petits, obligés de rester à la maison !

Fig. 4.

Groupe d'enfants devant le bâtiment de la colonie de vacances

Élargir (1024)

C’est en partie pour les garçonnets et les fillettes de cet âge que « La Maison Sociale » fonda ses colonies d’été. La première année elle ne put se charger que d’une quarantaine d’enfants. Maintenant, grâce à la générosité d’une fée bienfaisante, plus de 200 enfants eurent l’été dernier cinq semaines de vacances : les garçons en juillet et les filles en août.

Combien il me serait doux de vous introduire dans une de ces colonies estivales ! Je suis convaincue que vous en reviendriez charmés, le cœur rempli de la joie la plus sincère et la plus pure.

Ce sont d’inoubliables impressions ! Mes yeux verront toujours le malheureux et chétif bambin qui, le jour de l’arrivée, embrassait le gazon des pelouses et s’écriait : « Je puis donc me rouler sur de la véritable herbe verte ! ».

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