Unuiĝo Franca por Esperanto
Biblioteko Hippolyte Sebert
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Entrons maintenant avec eux dans les salles :
Chaque enfant, après avoir salué les dames présentes, leur fait voir ses mains… leur propreté, la bonne tenue des vêtements lui méritent un bon point. Puis il se rend à sa place. Au début la garderie est toujours un peu bruyante et mouvementée ; cela dure jusqu’à ce que la salle soit tout à fait pleine.
Comment d’ailleurs exiger un silence absolu ? On sort à peine de l’école et déjà il faut se remettre aux devoir et aux leçons ! Ont-ils seulement trouvé le temps de goûter ?
Mais peu à peu le silence se fait et la garderie prend une apparence plus tranquille (fig. 3). Voici les leçons vite apprises ; mais les problèmes, souvent très difficiles, ont besoin d’explications, et chacun s’y emploie de son mieux. Voyez cette fillette récitant sa poésie à notre vice-présidente (fig. 2). Quand l’enfant a travaillé avec application sans se laisser entraîner par les espiègleries du voisin, il reçoit deux autres bons points comme prix de son zèle et les conserve soigneusement pour la « Vente des Récompenses », qui a lieu deux fois par an. Ces jours-là, les salles offrent l’aspect de vastes bazars où s’entassent les vêtements, et toutes sortes de lainages tricotés par celles d’entre vous, Mesdames, qui consacrent à ce travail les veillées familiales ou bien encore les loisirs que laisse au bord de la mer la surveillance des enfants jouant sur la plage.
Fig. 2.
Fig. 3.
À l’aide de ses bons point, chaque enfant accompagné de sa mère peut se fournir de choses utiles : pantalons, chemises, robes, linge, petits objets de luxe. Voici un exemple des différents prix : un manteau représente une valeur de 300 bons points, une robe 200, une paire de bas 40, un mouchoir 20. La joie de l’heureux possesseur serrant contre lui le résultat de ses efforts n’est pas facile à dépeindre ; malheureusement nous n’avons pu photographier cette scène d’un intérêt tout particulier.
Cette récompense, fruit d’un travail assidu, n’est en réalité qu’un échange réciproque. Un don purement gratuit est chose humiliante, et la récompense semble plus douce pour celui qui l’a consciencieusement gagnée. Ce procédé paraît le meilleur pour convaincre les enfants de l’utilité du travail. En payant avec leurs bons points, ils comprennent beaucoup mieux que la propriété doit être le résultat naturel des efforts, et qu’elle gagne en dignité lorsqu’elle a le travail et non l’aumône pour origine.
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